Projet Tribune

Le Devoir : 

Libre opinion 5 000 caractères maximum 

Lettre des lecteurs 2 500 caractères maximum 

https://www.ledevoir.com/le-devoir/nous-joindre

La Presse 

Opinion maximum 600 mots 

https://aide.lapresse.ca/hc/fr-ca/articles/16701353767447-Soumettre-un-texte-d-opinion

Journal de Montréal/Québec

Entre 300 et 500 mots de préférence

https://www.journaldemontreal.com/faitesladifference

Projet v1

Monsieur le Premier Ministre, Madame la Ministre de l’Immigration,

Ce 1er novembre vous avez déposé le plan pluriannuel de l’immigration pour la période 2024-2027. On y retrouve en détail le nombre de nouveaux résidents permanents que la province compte accueillir. Or, votre plan néglige une catégorie très particulière : le regroupement familial. Cette catégorie permet à un citoyen canadien ou un résident permanent de parrainer un membre de sa famille, dans la toute grande majorité des cas son conjoint ou sa conjointe, afin qu’il puisse s’établir avec lui au Québec de façon permanente. On distingue deux catégories, les demandes internes ou le parrainé et le demandeur sont déjà au Québec et les demandes externes où le demandeur vit à l’étranger.  

Vous fixez le seuil annuel de cette catégorie à 10 400 dossiers par an là où il y avait plus de 36 000 demandes déposées en juin 2023. Ce quota a pour effet de ralentir les délais de traitement de ces dossiers. En effet, à la demande du gouvernement du Québec, Immigration Canada traite les dossiers québécois au compte goutte. Résultat : un dossier du Québec est traité en environ 25 mois pour une demande interne et en 27 mois pour une demande externe. Pour le reste du Canada, ces délais sont de 10 et 13 mois.

En fixant un seuil aussi bas, le gouvernement ignore sciemment les particularités du regroupement familial. D’abord parce que c’est la seule catégorie d’immigration qui implique directement des citoyens canadiens. En effet, ces longs délais affectent aussi des québécois et des québécoises. Des enfants québécois sont séparés d’un de leur parent, des couples mettent des projets de vie sur pause, des milliers de dollars sont dépensé dans des billets d’avion.

Ensuite, il néglige l’engagement financier et personnel que prennent les parrains. Les parrains acceptent d’être responsable financièrement de leur conjoint pour une période de trois ans. Ils doivent prouver qu’ils n’ont pas de dettes, rembourser l’aide gouvernementale que la personne parrainée aurait et de les aider à s’intégrer dans la société québécoise. En outre, ces nouveaux résidents permanents disposent d’un réseau de soutien solide déjà en place, soit parce qu’ils vont bénéficier du réseau professionnel, familial et amical de leur conjoint, soit parce que vivant déjà au Québec ils sont déjà intégrés dans le tissu social et professionnel de la province.

Dans un monde de plus international, le regroupement familial peut concerner n’importe qui au Québec. Les personnes concernées sont issues de presque toutes les sphères de la société et de partout dans le monde. Leur point commun est de vouloir construire leur vie au Québec et de participer, chacun à leur façon, au développement de notre beau pays.

Monsieur le premier ministre, Madame la ministre, nous vous demandons de revenir sur votre décision et ce à la fois au regard de vos responsabilités démocratique à l’égard de tous les québécois et les québécoises et de votre sensibilité de père, de mère, de conjoint, de conjointe.